Nous sommes allés à la rencontre de deux utilisateurs de l’Observatoire du foncier : Thomas Pouédras, Chargé de mission immobilier et foncier économique à Rennes Métropole et Jean-Marc LEGAGNEUR, Maire de Nouvoitou et vice-président de Rennes Métropole chargé du commerce, de l’artisanat et des zones d’activité.
Rennes Ville et Métropole a pour ambition de maîtriser le prix du foncier d’activité sur les zones d’activité #économique de son territoire, en lien avec son Schéma d’Aménagement Economique.
Les équipes en charge de ce sujet souhaitaient s’équiper d’un outil de suivi opérationnel de la commercialisation des lots dans ces zones d’activité, à jour en permanence, simple à manipuler et mettant le territoire et ses communes au coeur de l’analyse.
Avec l’Observatoire du foncier, l’analyse du rythme des commercialisations est accessible à plusieurs échelles, des grands secteurs de la métropole jusqu’aux zones d’activité elles-mêmes. De nombreux #indicateurs et filtres permettent de comprendre l’évolution de la demande sous différentes clefs de lecture telles que le prix du foncier, le nombre de ventes, la typologie des acheteurs, etc…
En tant qu’élu en charge des ZA (Zones d’activité) quels sont vos enjeux ?
Jean Marc LeGagneur : Les enjeux sont très importants car on est confronté aujourd’hui à plusieurs choses : notamment la croissance de la population de Rennes Métropole qui sera prochainement de 5000 logements en plus par an sur la métropole.
Si on a pas de Zones d’activités économiques pour les accueillir on ne pourra pas évidemment assurer le bon équilibre, donc ça peut créer une crise économique importante au niveau de la population et du chômage. Ce n’est pas le but du tout de notre politique.
Et quels sont vos missions ?
Jean Marc LeGagneur : Aujourd’hui l’on est sur un travail d’identification, de repérage de l’ensemble des surfaces disponibles sur la métropole, à travers un diagnostic qui a été fait à travers différents outils et puis donc on à également un projet de densifier : c’est le travail de l’AUDIAR de voir quelles sont les entreprises qui ont de grands terrains et qui pourraient éventuellement s’en séparer d’une partie de façon à pouvoir densifier vers d’autres entreprises.
Nous avons un autre projet également de requalification des Zones d’activités qui sont assez anciennes : pour les renouveler, et en même temps trouver de l’espace pour partager le terrain. C’est pas simple !
Puis en même temps on essaye de trouver de nouvelles formes d’urbanisation des surfaces d’activité économiques avec peut-être des entreprises sur plusieurs étages, plusieurs niveaux. Cela permettrait de densifier et de récupérer plus de places.
Quelles sont les contraintes auxquelles vous faites face ?
Jean Marc LeGagneur : Il se trouve que l’on est confronté à la loi ZAN sur le sujet, c’est à dire qu’aujourd’hui on ne peut plus consommer ce que l’on consommait auparavant.
Donc on doit réduire, diviser par deux ce que l’on consommait dans les 10 années précédentes. D’accord? Puis ce sera encore vrai en 2031.
En face de ça il y a forcément une demande ! Une demande des entreprises qui est importante, même si on sait qu’elle est endogène, je dirais à 80%, C’est quand même une forte demande.
Pour conclure ?
Jean Marc LeGagneur :Donc tout ça, ça veut dire qu’on est vraiment confronté à une vraie équation avec plein d’inconnus qu’il faudrait résoudre tout en sachant que l’on sera limités en termes de consommations d’hectares.
Mais il faut penser que ce ne sera plus comme avant. L’entreprise avec son hectare, et ces 5000m2, 10 000m2, je dirais de surface et le reste en terres végétales, c’est fini ca ! Aujourd’hui il faut vraiment densifier l’entreprise au maximum au sein de son espace.
En tant que chargé de mission foncier économique, quels sont vos besoins ?
Thomas Pouedras : Au regard des enjeux de notre territoire, il apparaît très important de pouvoir suivre l’état d’avancement de la commercialisation des zones d’activité, de pouvoir vraiment mesurer le rythme de leur commercialisation et puis de mesurer les surfaces encore disponibles dans ces zones d’activités.
Qui sont les utilisateurs de l’Observatoire du Foncier ?
Thomas Pouedras : C’est un outil qui à vocation à être pris en main par les services de la métropole, par les services des concessionnaires et puis aussi par certaines communes qui ont encore des ZA sous leurs maîtrises d’ouvrage.
Quelles utilisations faites vous de l’Observatoire du Foncier ?
Thomas Pouedras : C’est un outil qui est du coup utilisé très régulièrement. On l’alimente au fil de l’eau. c’est à dire dès qu’une session de foncier est réalisée
Quand une session est réalisée, la personne concernée va saisir la session, renseigner la parcelle qui est concernée par la session, son prix, sa surface, la construction qui est prévue également sur cette même surface, cette même parcelle. Et puis au besoin on va aller dans l’observatoire pour piocher toutes les informations qu’on va avoir besoin pour nourrir nos réflexions.
`Par exemple, on va avoir besoin de l’outil pour calculer les surfaces qui sont disponibles dans les ZA d’un secteur d’une commune précise ou au sein même d’une ZA. On va avoir besoin de cet outil pour mesurer le prix moyen au mètre carré dans un secteur, par typologie de ZA, on va également en avoir besoin pour mesurer l’attractivité et le rythme de commercialisation des ZA.
En conclusion ?
Thomas Pouedras : En conclusion les données fournies par l’observatoire du foncier nous permettent d’objectiver notre besoin de foncier économique.