Dans nos précédents articles, nous évoquions les valeurs coopératives et les impacts positifs de notre démarche.
Les communs de données sont un des outils concrets pour aborder les enjeux de mutualisation, de coopération et d’accès à la donnée par le plus grand nombre.
Qu’est ce qu’un commun de données ?
Pour commencer, essayons de définir ce qu’est un commun de données. Notre partenaire, la SCIC Newmeric propose cette définition d’un commun de données que nous trouvons particulièrement adaptée :
Le Commun numérique de données est l’arrangement socio-technique que se donne une communauté d’intérêts pour accéder à l’usage d’une ressource partagée :
- La communauté d’intérêts se fédère autour d’une ambition collective ;
- La ressource partagée recouvre des apports (données), des activités en commun (processus de transformation des données) et des résultats (données, informations, connaissances) ;
- L’arrangement socio-technique vise à créer et partager de nouvelles valeurs économiques et sociétales en réseau.
A la lumière de cette clarification, on comprend qu’il y a un enjeu à réunir des acteurs hétérogènes autour d’un projet commun. Pour y parvenir, il est nécessaire, au-delà des moyens et processus techniques, de co-construire l’espace de l’action collective et les règles de fonctionnement et de partage. De cette manière, on peut créer une dynamique qui aligne les intérêts individuels dans le sens de l’intérêt général pour contribuer efficacement aux enjeux stratégiques des territoires.
A la différence des communs plus anciens comme les ressources (forêt, eau, etc…) les données sont non rivales dans le sens où leur usage ne dégrade pas la ressource mais au contraire l’enrichit et la renforce.
Notre vision des communs de données
Pour la SCIC EEGLE, il y a donc un enjeu à mettre en place les mécanismes qui vont permettre :
- d’intégrer des nouvelles données à ce commun et de reconnaître qui en sont les producteurs – contributeurs ;
- d’utiliser ces communs pour la création de services numériques à valeur ajoutée dont il faut définir les bénéficiaires.
- de gérer de manière coopérative la gouvernance des règles et droits qui auront été définis, ainsi que les délibérations.
Notre activité historique nous permet également de “mettre en commun” des outils simples et ergonomiques pour rendre ces données exploitables pour le plus grand nombre d’acteurs des territoires.
Le cadre coopératif que propose la SCIC EEGLE permet donc de garantir que les communs restent maîtrisés par leurs ayant-droits et participent à l’intérêt général.
En associant des acteurs publics et privés, il crée également les conditions de coopérations établies sur des règles claires et équitables.
Enfin, les communs de données permettent de donner au plus grand nombre de territoires l‘accès aux potentialités du numérique.
En effet, la mutualisation proposée donne la capacité aux petits et moyens territoires de s’inscrire dans une transition numérique à laquelle ils n’auraient pas accès en y allant seuls.
Cet article est une introduction à la notion de communs de données et donnera lieu à un développement plus poussé que nous vous partagerons prochainement.